La danse arménienne
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Grâce à leur esprit créatif, les Arméniens ont forgé leur propre histoire et ont survécu en dépit du temps et des agressions extérieures. Ils ont toujours reconstruit ce qui avait été détruit sur leur sol. Ils ont résisté, recréé même au moment où leur âme souffrait sous l'oppression.
La danse occupe une place importante dans la culture arménienne qui est riche et variée. Les Arméniens ont toujours cherché à réaffirmer leur identité par la danse et la musique qui sont intimement liées à leur histoire.
Les danses arméniennes peuvent être classées en quatre catégories :
- Les danses du Caucase arménien,
- Les danses de l'Arménie occidentale (Anatolie)
- Les danses de la grande Arménie historique,
- Les danses de la diaspora.
Ces catégories peuvent se chevaucher, mais ils donnent une image large du paysage de danse arménienne. Une différenciation pourrait aussi être faite entre les danses folkloriques villageoises et celles qui ont été arrangées ou chorégraphiées par des ensembles professionnels, ainsi qu'entre les danses qui se pratiquent aujourd'hui en Arménie et celles qui se dansent dans les troupes de la diaspora.
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Les danses du Caucase arménien
La danse énergique des hommes "Zhora Bar" vient de "Spitak" d'une région au nord de l'Arménie.
Le "Mom Bar", signifiant la danse de la bougie, vient du village "Maroune" au bord du lac "Sevan", et est traditionnellement la dernière danse faite à un mariage. Les bougies sont soufflées à la fin de la danse, indiquant aux convives qu'il est temps de rentrer à la maison.
Des différentes versions de "Harsanik" (mariage), ont aussi à l'origine comme nom "mom" ou danse de la bougie viennent de diverses régions de l'Arménie actuelle.
La danse "Naz bar" ou danse gracieuse est une improvisation de danse solo de fille, laquelle est basée sur la chorégraphie de mouvements de danses telles que "Artchegua Yerezanke" rêve de fille.
Les danses de l'Arménie occidentale (Anatolie)
Beaucoup de danses arméniennes de l'Anatolie, territoire qui est maintenant en Turquie, se sont perpétuées dans la diaspora par les survivants du génocide arménien :
- "Sepastia Bar", de la région de "Sepastia", comporte plusieurs versions.
- "Ousdi Goukas Houchigue Mouchigue" et son accompagnement musical "Chavali" vient de la ville de "Erzeroum" de la région de "Garine", ainsi que "Tamzara", "Medax", "Tachguinague" et "Erzroumi choror".
- "Laz Bar" est de "Sev Dzov" (Mer Noire), ainsi que la danse des pêcheurs où le mouvement des épaules représentent parfois la nage du poisson.
La région de "Daron" qui était une des plus touchées par les massacres et déportations, qui nous donne "Pompourigue" et bien sûr le "Daroni".
Le chorégraphe de l'ensemble de danse d'état Azat Gharibian, a mené une enquête en "Daron" et a trouvé des habitants d'origine arménienne qui étaient restés sur place en se faisant passer pour des turques. Il a recueilli leurs témoignages sur les traditions de musique et de danse et a recréé la danse que nous connaissons aujourd'hui comme "Daroni".
"Gorani" est la danse sur laquelle "Daroni" est basée, se dansait également à "Sassoun" et "Tchatague".
Dans le moyen âge, "Gorani "était une chanson d'amour. Maintenant, les différentes versions de "Gorani" se réfèrent aux événements tristes tels qu'une récolte pauvre ou un amour perdu.
Dans la capitale de l'Arménie Yerevan, les écoles de danse et de chanson d'état ainsi que les ensembles de danse se donnent comme objectif de conserver les traditions folkloriques sous une forme adaptable pour la présentation de scène. Les versions de scène peuvent être assez différentes de celles des villages d'origine, et ces ensembles sont parfois accusés de ne pas respecter les danses d'origine.
Certaines danses sont adaptées pour une meilleure représentation sur scène. Comme toute danse folklorique, la danse folklorique arménienne est vivante et en constante évolution.
Les danses de l'Arménie historique
Ces danses se pratiquent essentiellement en groupe et sont issues de la grande Arménie historique. Les danses et les musiques sont d'origine arménienne bien qu'elles se rapprochent de celles des autres nations habitant cette région (Turques, Kurdes ou Assyriens).
Les kurdes étaient une minorité relativement nombreuse dans le territoire arménien, et il y a de nombreuses danses qui sont proches de celles pratiquées par les kurdes, exemple : "Khumkhuma", "Papouri", "Tine et Halay". La danse "Perte" (forteresse) une classique des troupes d' Arménie ou "bad" (mur) est proche linguistiquement à "bar", signifiant danse. "Halay" vient du mot "alay", signifiant de nombreuses personnes.
Ces deux dernières danses représentent la construction de forteresse ou de défense le combat contre les agressions.
Les danses de la Diaspora
Dans les années quarante et cinquante, les seconde et la troisième générations arméniennes américaines commençaient à créer de nouvelles danses afin de remplacer ce qui avait été perdu après la déportation et le génocide arménien, en adaptant des danses avec des vieilles chansons traditionnelles comme par exemple : "Incth imanayi", connu aussi comme "misirlou" qui était très populaire aux USA dans les années cinquante.
La danse arménienne traditionnelle "Lorke-Lorke", "Sirdes" (mon coeur), qui était originaire de "Daron", ainsi que les paroles de "Intch imanayi", comme beaucoup d'autres chansons arméniennes, racontent une histoire d'amour perdu ou de patrie perdue.
Les danses qui se déplacent principalement à partir de la gauche de la scène représentent la mélancolie.
"Siroon Aghchig" (belle fille), "Ambi Dagitz", et "Guhnigua" sont des danses populaires recréées dans la diaspora.
La danse "Choror", qui veut dire balancement, est reliée phonétiquement à "oror", bercer.
Source
Article intégralement recopié de Vitrifolk [1]