Песенка о Арбате (Piesienka o Arbatie)

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Песенка о Арбате

Ты течешь, как река. Странное название!
И прозрачен асфальт, как в реке вода.
Ах, Арбат, мой Арбат, ты - мое призвание,
ты - и радость моя, и моя беда.
Пешеходы твои - люди невеликие,
каблуками стучат - по делам спешат.
Ах, Арбат, мой Арбат, ты - моя религия,
мостовые твои подо мной лежат.
От любови твоей вовсе не излечишься,
сорок тысяч других мостовых любя,
ах, Арбат, мой Арбат, ты - мое отечество,
никогда до конца не пройти тебя.

Булат Окуджава

tradal littérale

Tu coules telle une rivière, quelle étrange nom!
Et l'asphalte limpide, telle l'eau dans la rivière.
Ah, Arbat, mon Arbat, tu es ma vocation
Tu es et ma joie, et mon malheur.
Tes piétons, ne sont pas de grandes gens,
Ils frappent du talon - se hatent à leurs affaires
Ah, Arbat, mon Arbat, tu es ma religion
Tes pavés sont couchés en dessous de moi.
De ton amour, on ne guérit aucunement
en aimant quarante mille autres pavés.
Ah, Arbat, mon Arbat, tu es ma patrie
Jamais, jusqu'à la fin, je ne finirai de te parcourir.
( Jamais je n'aurai fini de te parcourir )
 

traduction poétique

Tu t'écoules sans fin, rivière à l'étrange nom
De l'asphalte limpide, entre deux trottoirs
Ô Arbat, mon Arbat, tu es ma vocati-on
Toi qui es et ma joie, et mon désespoir
Tes piétons affairés sont des gens sans prétention
Piétinant du talon et pressant le pas
Ô Arbat, mon Arbat, tu es ma religi-on
Je sens tes durs pavés, en dessous de moi
De son amour pour toi, aucun jamais ne guérit
Même en ayant aimé, cent mille autres rues
Ô Arbat, mon Arbat, tu es mon coeur, ma patrie
Mille fois arpentée, jamais parcourue
 
(B. Okudzhava, trad V. Barbier)

Prise de distance

(modification des 2 premiers vers + supression de 'sont' à la 2e strophe)

Tu chuchottes sans fin, étrange invocati-on!
Rivière d'asphalte, entre deux trottoirs
Ô Arbat, mon Arbat, tu es ma vocati-on
Toi qui es et ma joie, et mon désespoir
Tes piétons affairés, des gens sans prétenti-on
Piétinant du talon et pressant le pas
Ô Arbat, mon Arbat, tu es ma religi-on
Je sens tes durs pavés, en dessous de moi
De son amour pour toi, aucun jamais ne guérit
Même en ayant aimé, cent mille autres rues
Ô Arbat, mon Arbat, tu es mon coeur, ma patrie
Mille fois arpentée, jamais parcourue
 
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